Lettre à Madame Najat Vallaud-Belkacem - Ministre des Droits des Femmes
suite aux mesures proposées par le Comité Interministériel aux droits des femmes et à l'égalité
entre les femmes et les hommes
Le 1er décembre 2012, Bonjour Najat Vallaud-Balkacem,
Je suis une femme, victime de multiples violences à tous les âges, enfant et adulte,
Et pourtant, j'ai parlé et j'ai cherché de l'aide dès l'âge de 17 ans... je n'ai eu de cesse de chercher et j'ai fini par trouver les soins dont j'avais besoin... 36 années après ! Alors ce plan pourrait être bien MAIS... rien sur les soins, et leurs spécificités, dont les femmes et les enfants victimes de violences ont tant besoin.
Ainsi les femmes et les enfants victimes de violences sont condamnées: - à l'errance thérapeutique, puisqu'on ne propose pas les soins spécialisés nécessaires, Nous, les victimes, nous errons de psys en psy sans trouver ce dont nous avons vraiment besoin... - à subir encore et toujours plus de violences par et dans le système de santé lui-même, En ne proposant que des soins sur des symptômes et non sur les causes de ses symptômes. Nous, les victimes, nous subissons des diagnostics erronés et sommes soignés pour ce que vous n'avez pas alors que les connaissances sont là, ce sont des violences faites aux victimes ! - à survivre et non pas à vivre, Nous, les victimes, nous subissons des dommages considérables sur notre santé par manque de soins adaptés, - à se sentir coupable d'être victime. Nous, les victimes, on juge ce que nous sommes et comment nous sommes alors que nos comportements sont spécifiques aux victimes de violences et demandent des soins que le système de santé ne nous propose pas - à se sentir sans droit et sans valeur, Nous , les victimes, nous nous sentons sans droit et sans valeur puisqu'on ne nous propose pas les soins dont nous avons besoin.
Tout cela n’est pas normal !
Les soins sont vitaux pour nous, enfants et femmes, victimes de violences,
Pourquoi ne comprenez-vous pas cela ? Il faudrait tout de même s'intéresser sérieusement à ce que nous vivons, nous les victimes de violences, à nos souffrances au quotidien... Les victimes de violences sont-elles donc condamnées à ne plus pouvoir que survivre? Aidez-nous vraiment s'il vous plait...
© Patricia Lacombe - 1er Décembre 2012
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